Vintage for ever!
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J'ai pratiqué le Vintage bien avant de connaître le mot. Il s'agissait pour moi essentiellement de récupérer les vêtements de maman, de cousines ou de tantes, cols pelle à tarte, velours et petites fleurs pour agrémenter ma garde-robe adolescente, parfois contre mon gré d'ailleurs. Ce n'étaient pas des pièces de prix mais elles avaient un certain cachet, un style unique un peu hors du temps à être si datées.
Maintenant, je m'adonne occasionnellement au Vintage en toute conscience. Je ne chine pas, je ne cours ni les friperies, ni les marchés aux puces ; les décennies antérieures sont plus pour moi une source d'amusement, une liste d'envies. Je feuillète les revues, parfois anciennes, les livres de mode ou d'histoire, je visionne des des films, des reportages... qui me donnent envie de réaliser ces vêtements aux formes anciennes.
Les formes et les volumes de années 60, particulièrement, me charment : elles ont une fraicheur qu'on ne voit pas ailleurs. Les modèles sont flatteurs, confortables, chics sans être trop élaborées. Ils me donnent envie de les porter, et de ce fait de les réaliser.
Pour satisfaire mes envies de Vintage, j'ai d'abord acheté l'ouvrage Robes mythiques à faire soi-même des éditions La Martinière. Ce fut un échec! Ma robe "Jackie" était mal proportionnée, peu confortable. Bref, je ne la porte que rarement et je n'ai fait aucun autre modèle de l'ouvrage: la plupart de ceux-ci ne correspondent pas à ce que j'aime porter et les photos, qui plus est, ne sont pas très stimulantes.
Je ne me suis pas laissée abattre par ce premier échec pour autant, je me suis tournée vers les rééditions vintage de Vogue, Burda ou Butterick. Ce sont des patrons-pochette tout ce qu'il y a de plus traditionnel, avec les avantages et les limites que cela suppose: des patrons uniques, sur un papier très fin, relativement onéreux, dont les explications sont parfois complexes mais dont les proportions sont bien pensées.
Ces sociétés éditrices de patrons existent depuis longtemps et disposent effectivement d'un stock important de modèles qu'il leur suffit de rééditer. Les quelques patrons retro que j'ai réalisés tombaient bien mais, hormis une robe, étaient peu ajustés. Je suppose malgré tout que les modèles ont été réadaptés pour correspondre aux morphologies d'aujourd'hui : les Françaises, par exemple, ont en effet "pris", selon les dernières études, deux kilos et plusieurs centimètres en un demi-siècle et les tailles ne sont plus engoncées dans les baleines.
En plus de ces rééditions, ces marques collaborent avec des blogueuses en vogue comme Gertie, qui a dessiné quelques modèles d'inspiration vintage pour Butterick.
Par la suite, je suis tombée sur de véritables patrons vintage, dans le stock de maman ou au détour d'un vide-grenier. Mais il est peu fréquent d'en trouver, sauf à acheter sur des sites de vente en ligne ; ce que je n'ai encore jamais fait.
A chaque fois, il s'agissait de patrons assez simples, mais jolis. Pour l'instant je n'ai réalisé qu'une robe chasuble en velours; mais elle tombe bien est est agréable à porter.
En sus de tout cela, on trouve depuis peu quelques sociétés indépendantes de patrons qui s'inspirent délibérément d'une mode rétro remise au goût du jour, comme Tilly and the Buttons, très Sixties, Bluegingerdoll Patterns, qui propose un très large choix de tailles (tailles américaines du 4 au 24) et dont les patrons sont conçus pour une poitrine assez présente, ou alors les patrons Pauline Alice.
Cette dernière marque, dont on m'a offert deux patrons, la robe Alameda et la veste Ninot, propose des patrons assez originaux d'allure résolument rétro. Le site présente bien sûr les patrons mais propose également quelques modèles gratuits, des modifications, des tutoriaux. Bref, un accompagnement qui fait tout l'intérêt des marques indépendantes.
Cette marque affirme proposer "des patrons de couture parfaits pour votre vie quotidienne"*. Eh bien, c'est ce que nous allons rapidement vérifier grâce au patron Ninot!